La nature fait ses cours à l'école-musée

Créer de la nature en ville tout en découvrant la richesse de la biodiversité, voilà le pari réussi du projet pédagogique et ludique dans la cour de l'école musée. 12 jeunes Boulonnais ont participé à la première étape de ce programme mis en place grâce à un large partenariat (Ville de Boulogne-sur-Mer, Communauté d'agglomération du Boulonnais, programme de réussite éducative et l'association les jardins du Boulonnais) dans le cadre des cités éducatives. Julien et ses copains sont concentrés et appliqués. Il faut dire que la tâche est importante. Première étape du projet de création d'un jardin aux couleurs de Boulogne-sur-Mer (blanc, jaune et bleu), la plantation de haies végétales et fruitières dans la cour de l'école-musée se fait sous l'œil avisé des spécialistes de la Communauté d'agglomération du Boulonnais. "Traditionnellement, la cour de récréation est un lieu de lien entre les enfants mais aussi un endroit où se poursuivent les apprentissages", explique Catherine Suchanecki, responsable de l'école-musée. On a démarré avec un bac à compost et maintenant c'est l'ensemble de l'espace végétal de la cour qui va se transformer". Groseilliers,  seringats, double églantiers, fusains, clématites, cytises et hortensias sont désormais en terre et n'attendent plus qu'à germer et grandir.

"Il est essentiel de montrer aux plus jeunes que l'on peut amener la nature en ville", confie Jimmy Ledrin,  adjoint à l'écologie. "Les sensibiliser dès le plus jeune âge à la richesse de la nature est essentiel".  En marge de cet exercice de plantation, des ateliers sur la biodiversité sont également organisés tandis que du matériel de récupération est collecté afin de créer des carrés potagers. A la plus grande joie de Julien, 8 ans,  inscrit au PRE. "Les personnes de la CAB m'ont aidé à planter et j'ai hâte de voir ce que ça va donner". Le prochain rendez-vous est fixé en avril avec 2 nouveaux ateliers qui permettront notamment de créer des refuges à insectes en partenariat avec l'espace Maës. "C'est un bon moyen de faire connaître l'école-musée", conclut Evelyn Jordens, adjointe au patrimoine. "C'est un lieu qui parle aussi bien aux parents qui retrouvent l'école d'antan qu'aux enfants qui découvrent d'autres méthodes d'enseignement. Ce projet est le moyen de renforcer ce lien dans un endroit sécurisé en plein centre-ville."