Aubrac : Un cycle d’ouverture à la photographie

Mercredi 07 juillet

Avant d’entrer dans l’univers artistique de la photographe, Frédérique RYBOLOVIECZ, médiatrice de l’association Médiarts a joué les guides de l’exposition photo Personne n’éclaire la nuit de Stéphanie NELSON et La Mémoire en miroir d’ Ina THIAM qui se tient au musée dauphinois jusqu’au 04 octobre prochain.

Frédérique RYBOLOVIECZ a sensibilisé les élèves à la démarche artistique des deux photographes : c’est un regard croisé sur les habitants et les paysages d’un village du Sénégal en 2020, Kédougou ; Stéphanie Nelson qui vit à Grenoble, a choisi principalement le noir et blanc pour attraper les attentes et les désenchantements d’une jeunesse africaine d’aujourd’hui ou bien, en contre point, la couleur pour saturer des paysages urbains déchirés, qui hésitent entre tradition et modernité… Quant à la photographe dakaroise, Ina THIAM, elle a rencontré et photographié onze jeunes femmes à qui elle a demandé de choisir une de leurs aînées au parcours remarquable : onze femmes puissantes, activistes qui luttent pour les droits des femmes africaines. La superposition des portraits compose un miroir visuel fort et inspiré qui traduit la volonté d’une transmission directe.

Jeudi 08 juillet

Début de l’atelier photo avec la photographe Marie-Charlotte BARD.

Les écoliers ont utilisé leur portable ou des appareils photo numériques pour leurs premiers clichés à l’extérieur du collège : en suivant les indications et recommandations de la photographe, ils se sont essayé au cadrage, joué avec la lumière et les effets sur le motif… Bref, ils ont tenté d’exercer un œil nouveau et sensible sur leur environnement.

Ils ont ensuite posé des mots et des émotions sur cette première expérience : « joie ! » ; « c’est beau ! » ; « structure » ; « une belle matinée ensoleillée mais des photos sous la grisaille »...

Vendredi 09 juillet

Pour ce deuxième rendez-vous, la photographe a proposé aux écoliers de faire le travail du photographe professionnel : une fois les clichés pris, il faut écarter les photos que l’on trouve ratées pour faire une première sélection. Puis, regarder à nouveau l’ensemble, pour retenir, définitivement. A cette occasion, un récapitulatif a été fait sur les différents termes techniques vus au cours de la session : cadrage, série, travailler le motif, abstrait, rejeter, luminosité...

Les écoliers ont ensuite classé les photos par thème, en leur donnant un titre. C’est ainsi qu’ont surgi des titres décalés, poétiques… : Tremblement de vert ; Désespérée ; La bouche rouge ; Le caddie perdu ; Un autre point de vue ; La rose endormie...

Le point final : la scénographie, c’est à dire l’accrochage des photos dans le hall du collège en essayant d’y mettre cohérence et valoriser le travail réalisé.

Les après-midis, les écoliers ont été accueillis et encadrés par les architectes du collectif Pourquoi pas !? et les artistes de la compagnie théâtrale Institout : ils se sont installés devant l’Espace 600, salle de spectacle spécialisée dans le théâtre jeunesse au sein du quartier de la Villeneuve : leur mission, fabriquer des éléments de décor pour accueillir le public qui assistera aux différents spectacles du festival d’été.

Cet atelier avec Marie-Charlotte BARD a été pour les écoliers une première approche ludique de l’univers de la photographie. Nous espérons vivement qu’il puisse se poursuivre lors d’une prochaine session.