Être acteur de sa vie et réfléchir aux conséquences de ses actes

Mahy
Être acteur de sa vie et réfléchir aux conséquences de ses actes

 

« La violence est un bruit de souffrance qui n’est pas entendu ». L’ancien détenu Belge est venu raconter son histoire aux classes de 4ème, du 28 novembre au 2 décembre. À travers plusieurs activités, les élèves ont pu réfléchir sur le projet "Être acteur de sa vie et de réfléchir sur les conséquences de ses actes".

Puiser dans son passé pour faire de la prévention

Jean-Marc Mahy communiquait auprès de toutes les classes de quatrième. Avec un discours poignant, le prisonnier révolu ressasse son passé afin d’impacter les élèves. En expliquant ses différentes peines, il évoque la chance d’être scolarisé : « Vous devriez être fier de vous et de l’éducation que vous avez ». De la prévention que l’éducateur fait depuis maintenant dix ans à Lucie Aubrac, ainsi que dans les quartiers sensibles de Grenoble : « J’aimerais qu’ils évitent de tomber dans le gouffre carcéral. Être acteur de sa vie, ça veut dire apprendre à faire les bons choix, et pour les faire, il faut savoir réfléchir ». Les élèves ont effectué plusieurs activités pour comprendre la notion de liberté. L’objectif de l’homme de cinquante-cinq ans était surtout d’expliquer aux élèves l’importance d’être libre. Enfermé durant une vingtaine d’années dans une cellule, l’ancien incarcéré voulait que les différentes classes se questionnent sur ce thème. L’objectif étant de comprendre qu’ils sont les acteurs de leurs choix et de leur vie afin de « profiter de cette violence du temps perdu pour en faire un temps de violence pour la liberté ». Avec Hélène du collectif Villeneuve Debout, tous ont pu participer à certaines activités dans le but d’exprimer ce qu’est d’être acteur. Débat mouvant et jeux d’entraides ont animé ces journées. Une façon d’éduquer les consciences Une chose est claire pour Jean-Marc : malgré « la violence du temps perdu » et le regret de ses actions, il ne veut pas être plaint. À ses yeux, il est important de faire comprendre aux collégiens que « tant que l’on peut parler, il y a toujours une solution ». Ainsi, l’homme de cinquante-cinq ans a voulu justifier auprès des quatrièmes l’importance de la communication. Les élèves ont tous été libres de poser toutes les questions qu’ils voulaient. Si certains se demandaient comment est la vie en prison, d’autres se questionnaient sur ces différentes relations familiales, qui d’après lui font entièrement partie de son histoire. Des questionnements auxquels il n’a pas hésité à répondre. C’est ainsi qu’aucune de ses interventions ne se ressemblait, puisque l’intervenant insiste sur le fait qu’il s’adapte « à chaque public » qu’il rencontre. Une manière de mieux illustrer l’importance de son discours.

Lucie Soïka