Un objectif : la réussite des jeunes Mantais

Groupe de travail pour construire la Cité éducative

La Ville de Mantes-la-Jolie a fait le choix d’une politique d’éducation ambitieuse à laquelle elle consacre ¼ de son budget. Grâce à l’obtention du label « Cité éducative », elle a élaboré avec l’ensemble des acteurs un plan sur trois ans afin d’accompagner au mieux les jeunes Mantais vers la réussite.

 C'est une tradition mantaise. Depuis plusieurs années, Mantes-la-Jolie multiplie les actions dans et en dehors de l'école en direction des 0-25 ans et de leurs familles. Elle consacre déjà 25% de son budget à l'éducation. Cet engagement a été récompensé l'an dernier par l'obtention du label Cité éducative, "une reconnaissance de la qualité, de la diversité et de la cohérence de l'ensemble de nos dispositifs", se félicite Raphaël Cognet, Maire de Mantes-la-Jolie. Ce label n'est pas une fin en soi. La volonté partagée de la Ville et de l'Éducation Nationale, doublée d'un partenariat étroit avec les associations et les familles, a permis l'adoption d'un plan triennal d'actions, boosté par une subvention de l'Etat à hauteur de 450 000€.

"La Cité éducative est d'abord une méthode de travail", rappelle Christel Dubois, Conseillère municipale déléguée à l'éducation et à la famille. "Elle consiste à rompre les frontières entre institutions pour travailler collectivement dans l'intérêt général." C'est ainsi que la Ville et l'Education Nationale ont pu, dès le mois de mai, distribuer une série de tablettes numériques.

Plus réactif et efficace

"Nous voulons travailler dans une logique de territoire et non chacun de notre côté", renchérit Cyril Norbec, principal du collège de Gassicourt. "Beaucoup de dispositifs ont fait leurs preuves ici. Il ne s'agit donc pas d'ajouter des couches au mille-feuilles administratif, mais au contraire d'être encore plus réactif et efficace dans l'intérêt des élèves."

L'une des particularités de la Cité éducative mantaise est d'associer étroitement les familles. Représentante des parents d'élèves, Clémence Thielland a participé à plusieurs groupes de travail et juge cette dynamique "essentielle", par exemple "pour rencontrer des parents d'élèves des autres écoles et des collèges et voir quelles sont leurs attentes. J'ai aussi découvert des dispositifs que je ne connaissais pas et nous avons pu faire des propositions."

"Au début je me demandais à quoi ce label allait servir", se souvient Amal Dia, une autre parent d'élèves. "J'ai compris par la suite qu'il s'agissait d'un tremplin, susceptible d'inciter les différents acteurs à mieux travailler ensemble. J'apprécie que les parents soient au centre du dispositif. Beaucoup ne se sentent plus concernés par l'éducation. Leur donner de l'importance, c'est les inciter à participer."

"Jamais un tel engouement collectif n'avait été observé à Mantes-la-Jolie dans le domaine de l'éducation", constate Sidi El Haimer. "Notre objectif est que cette mobilisation se traduise de manière positive dans les taux de réussite des élèves d'ici 5 ans."