Plan mercredi et expérimentation d’une offre nouvelle aux collégiens

Constats / contexte

• Les accueils collectifs de mineurs captent un public très souvent issu du même quartier et habitué à fréquenter ces structures. Nous observons un effet de territorialisation des loisirs. Ces habitudes ne favorisent pas la mixité ethnique et sociale et tendent à renforcer le phénomène de stigmatisation.  
• Difficulté pour les familles de concilier vie professionnelle et personnelle pour accompagner leurs enfants dans leurs loisirs. 
• Nous observons que de nombreux enfants n’ont pas les codes pour fréquenter des structures collectives. De ce fait, ces derniers sont absents des structures de types ALSH. 
• Pas ou peu de ressources permettant à l’enfant et au jeune de s’épanouir et de découvrir ses potentiels en dehors de l’école. 
• Peu de stratégie « hors les murs » pour capter de nouveaux publics 
• Les éducateurs de prévention spécialisée ont repéré des enfants et des jeunes qui ne fréquentent aucune structure en particulier dans le quartier Saragosse 

Extrait de l’observatoire des inégalités :

« Les enfants qui vont à l’école dans les établissements du réseau d’éducation prioritaire fréquentent ainsi beaucoup moins les musées (35% contre 76%) et sont aussi beaucoup moins nombreux à se voir offrir des livres par leurs parents (44% contre 67%). En revanche, ils vont plus souvent dans des fast-food (38% contre 26%) ou dans des centres commerciaux (55% contre 46%), activités moins épanouissantes. Pour l’apprentissage de la botanique, on repassera : seuls 13% d’entre eux déclarent faire des balades dans la nature, contre 41% des autres. 

Plus inquiétant selon l’étude, une part importante de ces enfants (10 à 20%) est dans un état de « dénuement culturel important», affirmant «ne jamais partir en vacances» (12%), n'être «jamais allé à un spectacle, dans un musée ou au centre-ville» (10%, 9%, 8%), n’avoir «pas du tout de livres à la maison» (19%), et «n’avoir jamais reçu un livre en cadeau» (20%). Or on sait, selon Eric Charbonnier, expert à la direction éducation de l'OCDE, que les enfants dont les parents leur lisent un livre ne serait-ce qu’une fois par semaine ont de meilleures performances ensuite en français. Ces enfants de CM1-CM2 ont donc moins de chances d’être bons dans cette matière, même en allant à l’école. «L’école ne peut pas tout pour réduire les inégalités» d’éducation, constate, lucide, Nina Schmidt ». 

Objectifs de l'action

• Lutter contre le déterminisme social 
• Offrir aux enfants et collégiens ne fréquentant pas les structures socio-culturelles la possibilité d’expérimenter et de se découvrir des talents 
• Proposer des situations permettant le développement de compétences sociales en lien avec le socle commun 
• Garantir l’égalité d’accès aux loisirs à tous les enfants et collégiens de la ville 
• Développer des synergies éducatives avec les partenaires associatifs et l’école 

Descriptif de l'action et modalités de mise en oeuvre

• Création d’un centre de loisirs périscolaire le mercerdi après-midi (en adéquation avec l’OTS locale) en complémentarité des structures associatives paloises 
• Travailler avec les acteurs locaux (Aide Sociale à l’Enfance, OGFA, ISARD COS, PRE, ADOMA Educateurs de prévention, CPE, Directeurs d’écoles pour cibler les publics éloignés de l’offre socio-culturelle 
• Construction d’une offre adaptée aux publics et sous la forme d’un parcours de plusieurs séances 
• Interventions des acteurs sportifs, culturels, environnementaux, pour proposer des activités innovantes et faire découvrir les richesses du territoire 
• Accueillir les enfants et les jeunes pour une durée maximum de deux ans. En effet l’objectif de ce centre de loisirs est d’être une passerelle pour les envoyer vers des structures existantes sur le territoire. 
• Création d’un pôle parentalité : offres culturelles et sportives, ateliers mobilité, FLE pour mobiliser les parents sur le projet et leur permettre d’être soutenu dans leur fonction. La programmation de ce pôle permettra aux familles de bénéficier d’activités pour elles et de partager sur certains moments des temps avec leurs enfants. 
• Création d’un dispositif de transport pour lever les freins liés à la mobilité